Monsieur AMIOT Jacques
7 rue de Loisy

Monsieur le Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon

A l’attention de monsieur Loyat

Monsieur Philippe Pasquier de notre collectif vous a adressé un courrier relatif au nombre de passagers (domaine qu’il suit de près) ; pour ce qui me concerne je situe mon intervention sur un autre plan. Comme lui je vous remercie d’avoir bien voulu nous recevoir mardi 24 février au siège de la CAGB. L’entretien a été serein mais on ne peut pas dire qu’il a été très productif même si on a noté de votre part un début de prise de conscience des difficultés subies par les usagers. Vous nous avez donné des chiffres faisant état d’une augmentation du nombre de passagers. Heureusement car ce serait scandaleux si des millions d’euros avaient été dilapidés pour rien avec pour seule conséquence de générer d’importantes difficultés de circulation. Cet argument n’a donc aucune valeur.

Le problème est que cette augmentation provient du tram et des axes que vous considérez comme majeurs. Je persiste à dire (preuve à l’appui) que vous avez privilégiez ces axes au détriment de plusieurs quartiers ce qui, encore une fois, n’est pas acceptable. Vous avez trompé la population en affirmant par écrit que les quartiers «allaient être irrigués de manière plus fine». Comme je l’ai déjà souligné beaucoup d’habitants de l’agglomération subissent la double peine : les difficultés de circulation et en plus la dégradation du réseau de bus, sans parler de l’augmentation des tarifs.

S’il n’y avait pas de gros problèmes pourquoi recevrions-nous des dizaines de témoignages (comportant souvent plusieurs signatures) de personnes pénalisées ? Pourquoi les chauffeurs de bus feraient état de leur lassitude face aux constantes récriminations des usagers ? Pourquoi de nombreux commerçants qui perdent une partie de leur clientèle diraient que vous organisez la désertification du centre ville ?

A partir des témoignages (qui continuent à arriver) nous avons fait une analyse, certes incomplète par manque de moyens mais qui donne malgré tout des résultants probants. Au cours de la réunion je vous ai suggéré de lancer une enquête plus approfondie ; je pense que vous ne le ferez pas car les résultats seraient dérangeants pour la CAGB (tout au moins pour les quartiers non prioritaires à vos yeux).

J’ai dit au cours de l’entretien que vous travaillez comme des technocrates et je le maintiens. Votre souci principal c’est les chiffres mais vous ignorez totalement l’aspect humain. Nous vous avons démontré que les témoignages proviennent principalement de femmes souvent âgées et/ou à mobilité réduite qui dénoncent : la durée des trajets très rallongée, les lignes supprimées, les passages espacés et les retards, les changements imposés, la sécurité des piétons…et surtout la difficulté d’accès au centre ville.

Je viens encore de recevoir des témoignages principalement de femmes ; une déclare qu’elle ne va plus à l’université ouverte et une autre termine son témoignage par ces mots : «un peu d’humanité SVP». Eh oui monsieur Loyat un peu d’humanité ! Je ne vous apprendrai rien en soulignant le fait que la population française vieillit, phénomène qui concerne surtout les femmes. Il faudrait donc que les services publics soient adaptés à cette réalité, mais vous avez fait l’inverse et cela ne semble pas vous émouvoir.

L’argument qui consiste à dire que les bus génèrent des nuisances au centre ville ne tient pas. Il existe des moyens de transport silencieux et peu polluants. La pollution en ville est principalement due aux bouchons générés plusieurs heures par jour par le tram. Il faudra que vous preniez conscience que les changements imposés à Chamars sont particulièrement dissuasifs notamment pour les personnes âgées,

Je crains fort que cette dégradation du réseau de bus soit due à des problèmes financiers ; le versement transport n’est pas extensible et les entreprises sont très réticentes. La CAGB va avoir des difficultés pour financer le tram, son entretien et un bon parc de bus, sans parler des salaires, mais les usagers n’ont pas à pâtir d’une mauvaise analyse préalable. Je suis par ailleurs très réservé sur vos prévisions du nombre de passagers pour l’avenir ; à suivre de près !

Notre action continue et s’amplifie ; suite à l’interview sur France Bleu et aux articles parus dans la Presse Bisontine et l’Est Républicain je suis de plus en plus sollicité. Nous sommes en passe de fédérer les mécontentements.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, mes sentiments les meilleurs.

Copie pour information : Est Républicain, Presse Bisontine, France Bleu Besançon, FR3

Besançon le 10 mars 2015

COLLECTIF DES MECONTENTS DES TRANSPORTS EN COMMUN BISONTINS

Chez monsieur AMIOT Jacques 
7 rue de Loisy
25000 Besançon

Monsieur le Maire de Besançon

Président de la CAGB

Besançon le 11 mars 2015

COLLECTIF DES MECONTENTS DES TRANSPORTS EN COMMUN BISONTINS

Monsieur AMIOT Jacques
7 rue de Loisy
25000 Besançon
Site Internet : usagerstcb.free.fr 
sagerstcb@orange.fr
03 81 52 71 48
06 83 52 97 43

Madame, Monsieur

Vous nous avez fait parvenir un témoignage relatif aux dysfonctionnements du réseau de bus depuis la mise en service du tram et nous vous en remercions très sincèrement.

Nous joignons un courrier adressé à monsieur Loyat responsable des transports de la communauté d’agglomération à la suite d’un entretien qui nous a été accordé le 24 février.

Comme vous pouvez le constater il n’y a pas eu d’avancée notable. Cependant il semble qu’il y ait un début de compréhension des difficultés éprouvées par les usagers, notamment les personnes âgées ou a mobilité réduite, et notre interlocuteur a semblé mal à l’aise au vu des arguments et du nombre important de témoignages que nous avons présentés. Il y a eu par ailleurs sur le sujet des articles dans la Presse Bisontine et l’Est républicain ainsi qu’un reportage sur France bleu.

C’est pourquoi nous sommes déterminés à continuer notre action.

Nous pensons que vous pouvez être pour nous des ambassadeurs aussi nous joignons deux tracts à cet envoi pour le cas où vous connaitriez des personnes également susceptibles d’apporter un témoignage. Par ailleurs n’hésitez pas à nous contacter.

Nous rappelons également, pour les personnes qui ont Internet, qu’un témoignage peut être apporté sur la pétition en ligne :

Change.org/p/rendez-nous-nos-bus.

Nous vous remercions par avance de faire connaître notre action autour de vous et nous vous adressons nos sentiments les meilleurs.

Pour le collectif

Monsieur AMIOT Jacques, 7 rue de Loisy, 25000 Besançon Besançon le 15 janvier 2015
à
Monsieur le Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon
V/réf : OM/BA/n°15083 du 09/01/2015

J’accuse réception de votre courrier ci-dessus référencé qui me laisse perplexe.

En premier lieu je ne sais même pas si cette réponse s’adresse à mon courrier du 12 novembre à celui du 29 novembre ou encore aux deux (ci-joints).

Dans mon deuxième courrier (il y a donc un mois et demi) je vous ai demandé de me faire savoir s’il y a eu une étude préalable d’impact de la mise en place du Tram sur la circulation dans la ville et dans l’affirmative de me l’adresser. L’absence de réponse à ce jour laisse penser à notre collectif (créé entre temps pour lancer une pétition) que ça n’a pas été le cas.

Aujourd’hui je demande avec insistance une réponse rapide sur ce point car je ne voudrais pas être amené à engager une procédure pour obtenir satisfaction. Je rappelle en effet ce que j’ai écrit dans ce courrier du 29 novembre que toute personne a un droit d’accès aux documents administratifs.

Pour le reste nous n’avons rien appris par votre courrier qui n’ait pas été exposé dans différents articles que nous avons pu lire et nous maintenons que le réseau de bus est nettement moins bon qu’avant, notamment pour les très nombreux habitants des quartiers non situés sur les axes majeurs que vous avez définis. Nous rappelons que ces quartiers sont souvent classés « résidentiels » et que les habitants paient des taxes plus élevées que dans d’autres secteurs. Il n’est donc pas admissible qu’ils soient moins bien desservis qu’avant la mise en place du tram et considérés comme quantités négligeables.

Pour les habitants des quartiers classés par vous comme «non prioritaires» il a y deux graves nuisances qui se conjuguent. D’une part les importantes difficultés de circulation (qui concernent tout le monde) et que vous aurez bien du mal à améliorer car, nous le répétons, la géographie de la ville n’est pas du tout adaptée à la circulation simultanée d’un tram avec d’autres moyens de locomotion et, d’autre part, la désorganisation du réseau de bus dans ces quartiers jugés «non prioritaires» .

Dans votre courrier on peut lire «…il n’a pas été possible de proposer des services supplémentaires dans tous les quartiers» ; ce qui est demandé ce n’est pas des services supplémentaires mais que les services actuels soient équivalents à ce qui existait avant, or ce n’est plus le cas, bien au contraire. De ce point de vue, la phrase que j’avais relevée dans la revue de la CAGB N° 63 de mai - juin 2014 : «Le passage du tram sur cet axe majeur va permettre de dégager les bus qui étaient pris dans la circulation en certains endroits du tracé pour les envoyer irriguer de manière plus fine les quartiers non desservis par le tram» peut être qualifiée de mensongère.

Nous n’avons pas à subir ce qui semble bien être le résultat d’une absence d’analyse sérieuse et d’une mauvaise gestion : sous estimation du cout de la mise en place du tram et de son entretien, vieillissement du parc de bus, surestimation de la fréquentation (compte tenu de l’allongement de la durée des trajets un client est souvent comptabilisé deux fois !)…

Nous pensons que vous savez qu’il y a un fort mécontentement de beaucoup d’utilisateurs des transports en commun de la CAGB pour de nombreuses raisons; vous ne voulez pas l’admettre mais nous serons en mesure de vous le prouver par les nombreux témoignages, que nous recevons suite à la mise en place de la pétition, qui soulignent les actuels dysfonctionnements et difficultés.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la CAGB, mes salutations.

Nota : l’analyse des témoignages que nous recevons montrent que certaines personnes sont obligées de reprendre leur voiture (durées des trajets trop longues, horaires non respectés…) ; c’était peut être un des buts !
Copie pour information : Monsieur le Préfet du Doubs, Monsieur le Maire de Besançon
Est Républicain, Presse Bisontine, France Bleu Besançon, FR3